La fête et ses origines

Le calendrier de l'Église catholique romaine propose chaque jour de l’année un ou plusieurs saints à honorer. En même temps que le saint du jour, on célèbre tous ceux qui portent son prénom et sont donc mis sous sa protection. A cette occasion, l'envoi d'une marque d'amitié, mail, texto ou carte est tout indiqué pour souhaiter une "bonne fête".

Pour agrémenter votre carte ou pour le plaisir d'en savoir plus, nous vous proposons, dans le site "souhaitelafête" l'étymologie du prénom fêté, l'histoire du saint, des dictons du jour, des anniversaires de célébrités et un rappel des grand évènements de la planète.
Le choix des prénoms

Jusqu'à une époque récente, il était rarissime en France de choisir un prénom pour son enfant en dehors du calendrier des saints. De ce fait, à chaque personne correspondait un jour de fête bien identifié. 

A partir de 1966 la loi s'est assouplie. Elle permet désormais l'utilisation de tous les prénoms dont l'usage est consacré. C'est ainsi que se sont répandus des prénoms à consonance exotique, des prénoms issus de la mythologie, de l'histoire antique, ou même d'une série TV. Cette évolution a favorisé la diversité. 
L'inconvénient qui en découle, en revanche, c'est qu'il est souvent difficile de savoir à quelle date fêter telle ou telle personne dont le prénom n'est relié à aucun saint du calendrier.
 

Les prénoms et les modes : La tendance actuelle va vers toujours plus de diversité dans l’attribution des prénoms. Cependant, malgré l'effort d'originalité des parents, quelques prénoms se détachent toujours des autres par l’engouement dont ils font l’objet. Ainsi on a pu noter ces dernières années le succès des prénoms rétro et romantiques, mais aussi des prénoms régionaux, traduisant par là-même la volonté de s’inscrire dans une tradition culturelle, que la référence soit historique, littéraire ou encore régionale.
A quelle date fêter les prénoms qui ne figurent pas dans le calendrier ?

En théorie, pour qu'un nouveau prénom figure dans le calendrier chrétien, il est nécessaire qu'une personne à la vie exemplaire soit canonisée par l'église catholique. Plutôt que de miser sur cette possibilité peu probable, mieux vaut essayer de relier un prénom à un saint existant. Les dérivés phonétiques, tout comme les variantes orthographiques, peuvent facilement être associés au prénom original figurant dans le calendrier. Il est également possible de regrouper des prénoms en fonction de leur signification.
 

Les prénoms fêtés plusieurs fois : Certains prénoms ne figurent pas au calendrier, mais il en est d'autres qui, à l'inverse, y figurent plusieurs fois. Ainsi le prénom "Antoine" ou "Jean", "Marie",  "Jacques" et bien d'autres sont fêtés plusieurs fois dans l'année. 
Cela s'explique par le fait que l'église a établi son calendrier en y faisant figurer tous les saints, alors que certains portent le même prénom. On les différencie alors par leur nom complet : ainsi on fête le 29 avril, Sainte Catherine de Sienne et le 28 novembre on fête Sainte Catherine Labouré...

La Toussaint : A l'origine, la Toussaint est une création de l'Eglise catholique, qui n'est jamais mentionnée dans la Bible. La fête de tous les saints a été créée par le pape Boniface IV, en 610 de notre ère. Le pontife voulait ainsi honorer la mémoire des martyrs parmi les premiers chrétiens. En effet, les convertis à cette religion monothéiste furent massacrés par les romains au début de notre ère. A partir du IVe siècle, les chrétiens avaient rendu des hommages posthumes à ces premiers croyants, exaltant leur courage et échangeant leurs reliques. La création d'une fête commune permettait à la hiérarchie catholique de regrouper toutes ces célébrations non-officielles. Depuis, le 1er novembre, les catholiques célèbrent ainsi la Toussaint. Ce jour-là, les croyants fêtent tous les martyrs et saints de la chrétienté, connus et inconnus. Les saints sont des personnes remarquables, données en exemple pour leurs actions. Pour devenir saint, il faut avoir accompli des miracles ou des actes particulièrement vertueux aux yeux de l'église, qui peuvent engager une procédure de canonisation.


La Toussaint et le Jour des Morts : Pour l'église, la Toussaint est la fête de tous les saints, tandis que la Fête des morts a lieu le lendemain, c'est à dire le 2 novembre. 

C'est à cette occasion que l'on lit des prières à destination de l'ensemble des défunts, afin d'assurer le salut de leur âme. La tradition est apparue dans les communautés de bénédictins, notamment à Cluny, peu avant l'an mil, avant de se propager à toute l'Europe avec l'assentiment des papes. Mais, en pratique, beaucoup de gens tendent à confondre les deux célébrations. Pour une raison toute simple : l'usage veut que l'on se rende massivement dans les cimetières dès le 1er novembre, puisque c'est cette journée qui est chômée dans de nombreux pays d'Europe.
Dans certains pays comme le Mexique, c'est le 2 novembre qui compte le plus. Au cours du Día de Muertos, des familles entières se réunissent dans les cimetières pour faire des offrandes (nourriture, statuettes à tête de mort, fleurs...) sur les autels dressés en l'honneur des défunts. Le caractère joyeux de cette fête contraste avec nos célébrations très solennelles.


La Toussaint et Halloween : Selon certains historiens, cette période consacrée au souvenir des morts et à la spiritualité serait un héritage de Samain, une ancienne fête religieuse celte marquant le début de la saison "sombre". En Irlande, certains moines auraient transformé le culte ancien en rituel catholique au moment de la conversion de l'île, au Moyen-Âge. Déguisements et feux servaient à retrouver la paix avec les esprits. La pratique aurait traversé l'Atlantique avec les immigrants britanniques et irlandais, avant de devenir très populaire aux Etats-Unis sous le nom d'Halloween, ("le soir saint, sacré"). 

Sur le continent, la veille de la Toussaint avait également un aspect marquant : en France, on veillait dans les cimetières, tandis que dans l'Espagne médiévale, on sonnait les cloches à toute volée le soir du 31 octobre.

Les chrysanthèmes de la Toussaint. Pourquoi ? : Cette fleur, originaire d'extrême-orient (Corée, Chine, Japon), aurait été crée par l'hybridation de plusieurs espèces sauvages. Elle fleurit naturellement en automne et résiste bien au gel : elle est donc parfaitement adaptée au climat automnal du début du mois de Novembre. Selon une étude de 2010 réalisée par Sofres pour France AgriMer : "pour la Toussaint, 21,3 millions de pots de chrysanthèmes ont été achetés pour un montant total de 163,2 millions d'euros". 

C'est au début du XXe siècle, qu'elle se substitue progressivement aux bougies que l'on posait sur les tombes début novembre. La tradition remonte en fait à la Première Guerre Mondiale, lorsqu'en 1919 Raymond Poincaré, alors président de la République, demanda aux Français d'aller fleurir les tombes des soldats morts pour la patrie, avec un chrysanthème. 
En Europe, la fleur a pris une signification funèbre puisqu'elle sert à rendre hommage aux défunts, mais elle est néanmoins perçue différemment dans d'autres contrées : au Japon, c'est le symbole de l'Empereur.

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